Selon le dernier rapport du Programme alimentaire mondial (Pam), 14 millions d’Africains sont menacés par la faim dans le sud du continent à cause de la sécheresse.
La famine guette de nouveau de nombreux Africains. Quatorze millions de personnes sont menacés par la faim dans le sud du continent en raison d’une sécheresse, rapporte le Programme alimentaire mondial (Pam) dans un communiqué. Selon le rapport de l’organisation onusienne, le Malawi et Madagascar sont les deux pays les plus touchés avec 2,8 et 1,9 millions d’habitants en danger, dans une situation jugée « alarmante ».
D’après un rapport publié en mai de l’organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le nombre de personnes victimes de la faim dans le monde s’établit à 795 millions, soit 216 millions de moins qu’en 1990-92, ce qui équivaut à 1 personne sur 9.
Une dure réalité qui touche particulièrement les régions en développement dans le monde, rappelle la FAO. « Si nous aspirons réellement à créer un monde exempt de pauvreté et de faim, notre priorité doit être d’investir dans les zones rurales des pays en développement où vivent la plupart des populations les plus pauvres et les plus affamées de la planète », avait souligné le Président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Kanayo F. Nwanze.
D’après le responsable, «il nous faut œuvrer pour générer une transformation au sein de nos communautés rurales afin qu’elle offrent des emplois décents, des conditions de vie décentes et des opportunités décentes. Nous devons investir dans les zones rurales pour la croissance équilibrée de nos nations de sorte que les trois milliards d’habitants peuplant ces zones puissent réaliser leur potentiel».
Pour sa part, la directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousindu, avait estimé que « les hommes, les femmes et les enfants ont besoin d’une alimentation nutritive tous les jours pour avoir une chance d’accéder à un avenir libre et prospère. Des esprits sains dans des corps sains sont essentiels pour la croissance aussi bien individuelle qu’économique, et cette croissance doit être inclusive afin que la faim dans le monde ne soit plus qu’un mauvais souvenir ».