Nous sommes le 11 septembre de l’An 2001, dans la matinée. En Afrique, plus particulièrement au Sénégal, toutes les télévisions diffusaient les mêmes images : « un film américain », montrant des avions frapper de plein fouet des cibles, dont les tours jumelles. Non, ce n’est pas un film, c’était une réalité durement vécue dans le monde entier. 20 ans après, l’Afrique s’en souvient.
L’Afrique solidaire des Etats-Unis et du monde entier, car il suffit que l’œil de l’Europe ou des Amériques soit rouge, pour que l’Afrique se retrouve avec une conjonctivite. Autrement, quand l’Europe ou les Etats-Unis sont enrhumés, c’est l’Afrique qui éternue. En clair, ce qui se passe en Occident se vit en Afrique. Surtout les attaques du 11 septembre 2001, qui ont visé les Etats-Unis d’Amérique.
Nous sommes les 11 septembre 2001, vers 12 heures. Notre attention fut attirée par un fait : tous les Sénégalais sont scotchés devant le petit écran, en train de regarder la même chose. Ce qui paraissait comme étant un film hollywoodien était une réalité. Une dure réalité. Les Etats-Unis, la première puissance mondiale, venaient d’être frappés par une série d’attentats, meurtriers et sanglants. Les images des deux tours du word trade center en feu avant de s’écrouler sont encore fraîches dans les mémoires.
Les deux tours jumelles étaient en feu avec, auparavant, les images d’avion qui fonçait droit sur les belles bâtisses, symbole de la puissance américaine. Le monde entier est sous le choc, comme le témoigne cette Sénégalaise, Astou Mbengue, 57 ans, qui ne pouvait retenir ses larmes. « Au début, je me disais que c’était un film qui passait à la télé. J’étais chez moi, avec les enfants qui étaient en vacances, les yeux rivés devant le petit écran », se rappelle-t-elle.
« Mais quand j’ai entendu les commentaires à la télé avec les mêmes images qui revenaient sans cesse, je me suis arrêtée. J’ai écouté ce qui se disait, je n’en revenais pas. Je ne tenais plus sur mes jambes. Je me suis quasiment affalée sur le fauteuil. Comme si cela se passait à côté. En fait, c’était à côté, car, les Etats-Unis font partie du monde, et l’Afrique fait aussi partie de ce même monde. On est tous lié », poursuit-elle.
« Les enfants n’avaient pas compris, car ils étaient encore très jeunes : 9 ans et 6 ans. Quand j’ai vu les Tours jumelles éventrées, j’ai pris peur. Une panique soudaine : les Etats-Unis, la première puissance mondiale attaquée de la sorte, il y avait de quoi avoir peur. J’ai demandé aux enfants de venir me rejoindre dans le canapé, tellement j’avais peur, pour eux, pour ceux qui étaient sur les lieux du drame. Quand j’ai vu les gens courir, certains en sang, je me suis mise à pleurer, tellement j’avais mal ».
« Ici, on pensait tous que c’était un film. Ce sont des choses que l’imagination ne pouvait pas effleurer. Voir une telle atrocité se dérouler sous nos yeux et se rendre compte que c’était une réalité ! Le monde avait subi un coup dur. Surtout que les personnes de quasiment toutes les nationalités et des quatre coins du monde ont soit perdu la vie ou ont été blessées dans ces attaques qui ont visé les Etats-Unis, en ce 11 septembre 2001. Une date que nous n’oublierons jamais ».