11 pays africains se débarrassent du ver de Guinée


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Onze pays africains ont éradiqué la maladie du ver de Guinée ces dernières années, annonce l’OMS. Le Soudan et le Ghana restent les pays africains les plus touchés par cette infection handicapante qui provoque des ulcérations de la partie inférieure de la jambe.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a affirmé mardi dans un communiqué que 12 pays dont 11 appartenant au continent africain ont éradiqué le ver de Guinée (dracunculose). Les 12 pays cités par le communiqué de l’OMS sont l’Afghanistan, la Sierra Leone, le Liberia, Djibouti, la Tanzanie, la Zambie, le Gabon, le Swaziland, le Mozambique, le Cameroun, l’Algérie et la République centrafricaine (RCA). L’OMS indique qu’ils ont tous « éradiqué le ver de Guinée et que le monde sera débarrassé de cette maladie parasitaire dans les deux prochaines années ».

L’organisation onusienne explique que si quelque trois millions de personnes souffraient de la maladie au début des années 80, celle-ci ne touche aujourd’hui « que » 25 000 personnes environ, le Soudan et le Ghana étant les pays les plus durement touchés avec respectivement 20 000 et 4 000 cas.

Une maladie transmise par l’eau

« Le ver de Guinée provoque d’importantes ulcérations de la partie inférieure de la jambe qui peuvent enfler pour atteindre la taille d’une balle de tennis et se percer, libérant un ver parasite ayant la forme d’un spaghetti, long, dans certains cas, de 0,8 mètre ». Les douleurs cuisantes obligent souvent les malades à sauter dans les points d’eau les plus proches qui sont parfois les seules sources d’eau de boisson à la disposition de leurs communautés.

Le ver libère alors des milliers de larves, qui sont ingérées par les puces d’eau, vecteurs de la maladie. « En fait, toute personne qui boit cette eau boit la maladie », constate l’OMS dans son communiqué, tout en notant que la douleur causée par le ver de Guinée empêche parfois les agriculteurs de mener une vie normale et les enfants d’aller à l’école pendant plusieurs mois.

L’OMS explique qu’elle avait intensifié ses efforts afin de contenir l’infection et mis un terme à la propagation de la maladie, faisant référence aux mesures prises pour protéger les sources d’approvisionnement en eau, filtrer l’eau de boisson et tuer les puces d’eau. Des initiatives entrant dans le cadre de sa politique de lutte contre la propagation de cette maladie.

La Commission pour la Certification de l’Eradication de la Dracunculose (ver de Guinée), un organisme d’experts scientifiques mis sur pied par l’OMS, a déclaré 180 pays libérés du ver de Guinée depuis 1995 et ambitionne d’éradiquer cette infection d’ici à l’année 2009.

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