Après quatre jours de heurts en Egypte, les pro-Morsi, réunis au sein d’une « Alliance contre le coup d’Etat » n’abdiquent pas. Au contraire, ils appellent à nouveau à manifester ce dimanche. Ils ne sont pas seuls, puisque de l’autre côté, plus précisément au Maroc voisin, ils sont 10 000 personnes à battre le macadam pour dénoncer la répression en Egypte.
Visiblement, ce ne sont pas les morts, en nombre important (presque 800 selon les chiffres officiels, des milliers selon les pro-Morsi), qui vont décourager les pro-Morsi réunis dans une « Alliance contre le coup d’Etat ». Ils ont décidés de manifester encore ce dimanche sur toute l’étendue du territoire égyptiens. Ils ne seront pas les seuls à descendre dans la rue, puisque épaulés par plus de 10 000 Marocains.
Le Maroc s’indigne face à la boucherie qui se déroule en Egypte voisin. Les centaines, voire les milliers de morts annoncés ne peuvent laisser les Marocains de marbre. C’est ainsi que déjà vendredi, environ 500 personnes avaient déjà manifesté à Rabat pour appeler à l’arrêt immédiat des crimes commis dans ce pays, sur toute la population en générale, les Frères musulmans en particulier.
Ce dimanche, le Maroc a battu le pavé. Ils ont plus de 10 000 manifestants à Rabat, à manifester leur indignation face à la tuerie du Caire et soutenir les islamistes. Même si leur manifestations est faite dans le calme, ce dimanche au Maroc, la détermination pouvait se sentir. Cette manifestation a été programmée à l’appel d’organisations islamistes, pour dénoncer la répression de l’armée égyptienne. Les manifestants sont allés jusqu’à réclamer l’expulsion de l’ambassadeur d’Egypte à Rabat.
Pendant ce temps, en Egypte, la traque des Frères musulmans se poursuit; Déjà samedi, le ministère de l’Intérieur a affirmé avoir arrêté 1004 islamistes, tandis que la mosquée al-Fath, dans le centre de la capitale, a été évacuée manu militari par les forces de l’ordre. Un total de 385 partisans de Mohamed Morsi, qui y étaient retranchés depuis vendredi, ont également été arrêtés. Le pouvoir égyptien compte mettre en oeuvre sa décision ferme de dissoudre la confrérie des Frères musulmans.
Le gouvernement affirme, lui, combattre le terrorisme avec un état d’urgence et un couvre-feu nocturne en vigueur. De son côté, l’Union européenne annonce qu’elle réexaminera ses relations avec l’Egypte si la violence ne cesse pas.