Un jeune homme de 25 ans a été tué par balle samedi à Moroni où des échauffourées opposaient de jeunes gens aux forces de l’ordre le même jour.
Le décès de Mohamed Soilih, un chauffeur originaire de Sima (Anjouan) qui a succombé à l’hôpital El-Maarouf quelques heures après avoir été blessé par l’escadron d’intervention (gendarmerie), a été confirmé à la PANA par un membre de sa famille et par le directeur de l’hôpital El-Maarouf, Abdallah Isslame.
M. Isslame a indiqué par ailleurs, qu’il y avait deux autres blessés graves sur un total de 15 admis à El-Maarouf ce samedi, à la suite des échauffourées. «Les deux autres blessés graves doivent être opérés à la poitrine», a indiqué de son côté, un chirurgien en poste à El- Maarouf.
La résidence du vice-président Ben Massoundi Rachid qui assure l’intérim du colonel Azali Assoumani en mission à l’étranger, a été saccagée et pillée par une bande d’adolescents, a constaté la PANA sur place, à Moroni.
Son véhicule de fonction a été incendié et toutes ses affaires volées (matériel informatique, habits, électro-ménager, etc).
Le véhicule de fonction de Mme Sitti Maoudjoudi, secrétaire chargée de la Réforme administrative, a été également incendié par les manifestants et la résidence de Mme Réhéma Boinali, ministre du Plan, a été attaquée au cocktail Molotov, après celle du ministre d’Etat de la Défense, Abdou Madi Mari qui a été pillée.
Toute la journée, des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre aux jeunes gens qui barricadaient les routes. En début d’après midi, l’armée comorienne a pris position à certains endroits de la ville et a fait dégager les routes par les passants. La circulation était inexistante à Moroni. Les routes restaient barricadées au moyen de carcasses de voitures, de pneus enflammés, de pierres et même de vieux containers.
Après ces deux journées d’agitation, la capitale comorienne commence à retrouver peu à peu son calme, a constaté ce samedi la PANA, en fin d’après-midi.
La ville de Moroni est paralysée depuis vendredi, après que le syndicat des taxis a décidé de retirer ses véhicules de la circulation, à la suite d’une décision du gouvernement de hausser les prix du carburant.
Il faut rappeler que l’essence qui coûtait 500 FC (1,01euro) à la pompe a connu une hausse de 40%, passant ainsi de 1,01 euro à 1,42 euro (700 FC).
Le gas-oil est passé de 0,71 euro à 1,22 euro, soit un peu plus de 71 % de hausse. Le pétrole lampant, très consommé en milieu urbain pour la cuisine et en milieu rural pour l’éclairage des foyers, est passé de 0,35 euro à 0,50 euro, soit une hausse d’un peu moins de 43 %.