Pour des raisons de sécurité intérieure, le Président malien Ibrahima Boubacar Keita, qui devait se rendre, mardi, en Egypte, a été contraint d’annuler son voyage.
La situation est tendue au Mali, notamment dans le nord, après des attaques terroristes qui ont fait plusieurs blessés et 13 morts dans les rangs des soldats maliens. Face aux problèmes sécuritaires que vit son pays, le Président malien Ibrahim Boubacar Keïta, qui devait se rendre en Egypte, ce mardi 4 août 2015, a été forcé d’annuler son déplacement.
Le dirigeant malien avait été invité par le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Il devait assister, ce jeudi, à l’inauguration de la seconde voie du canal de Suez reliant la mer Rouge à la mer méditerranéenne. Il « ne fera pas le voyage en Egypte pour des raisons de sécurité intérieure. Dans la situation actuelle, il ne peut pas répondre personnellement à l’invitation de M. al-Sissi », a indiqué la Présidence malienne, affirmant qu’il sera représenté par le Premier ministre Modibo Keïta. Ce dernier doit quitter le Mali, ce mercredi matin, pour l’Egypte.
Plus rien en effet ne va dans le nord-Mali, après les deux attaques terroristes qui ont coûté la vie à 13 militaires maliens en trois jours. Le Président malien a condamné cette série d’attentats qu’il considère comme des « actes perfides et lâches contre le Mali et la paix », faisant d’abord référence à la première attaque, le 1er août, vers Nampala, qui a fait quatre blessés dans les rangs de l’armée en plus des deux morts et celle de lundi, contre une base de la Garde nationale, qui a aussi fait un blessé en plus des onze soldats tués. Le Président malien a invité ses concitoyens à « unir leurs forces pour en finir avec le cancer du terrorisme, de l’extrémisme et de toutes les formes de négation des valeurs de civilisation », ajoutant que « le Mali vaincra le terrorisme, c’est ma forte conviction ».
Il faut dire que le Nord-Mali est toujours en proie aux groupes armés qui ne l’ont toujours pas déserté, malgré l’intervention militaire française et des troupes africaines ainsi que de l’armée malienne. Ils commettent régulièrement des attaques très meurtrières souvent dans les rangs de l’armée malienne.