Le recensement en Côte d’Ivoire fait face à une nouvelle polémique. Les recenseurs exigent le paiement du mois supplémentaire.
L’opération de recensement en Côte d’Ivoire est toujours source de polémique. Après l’appel au boycott lancé par les opposants du Front populaire ivoirien (FPI), les agents 30 000 agents recrutés pour sillonner le pays exigent d’être payés pour toute la durée des opérations et pas juste pour un mois, comme prévu initialement. Ceux-ci menacent de conserver les données récoltées et une partie du matériel utilisé si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
« Nous réclamons nos salaires d’un mois et demi parce que l’INS est venu donner 50 000 francs CFA comme salaire des deux mois. Nous avons traversé des moments difficiles pour la réalisation de cette opération. Chaque agent réclame le montant de 160 000 Francs », explique le président de leur collectif, Jérôme Niayoro Dally.
L’opération s’est achevée il y a déjà une dizaine de jours et elle a effectivement duré deux mois au lieu d’un mois. De plus, selon Jérôme Dally, les recenseurs ont été amenés à effectuer un travail qui n’était pas le leur : « Les agents recenseurs sont un moteur de la réconciliation nationale prônée par le chef de l’Etat parce que l’agent recenseur, quand il arrive dans un ménage, il est confronté à des réalités de ces personnes qui refusent de se faire recenser. L’agent recenseur prend le temps sur lui pour expliquer aux propriétaires de ce ménage que le recensement n’a rien à voir avec la coloration politique ». Des agents se sont par ailleurs fait agressés dans certaines localités du pays, hostiles au parti au pouvoir.
L’institution nationale de statistique ferait profil bas face à cette réclamation, rapporte RFI. Toutefois, elle pourrait régler la situation au cas par cas.