En RDC, un accord, qui doit encore être signé en plénière, a été trouvé dans la nuit de vendredi à samedi entre la majorité et l’opposition qui participe au dialogue national. Une opposition amputée des ténors comme Moïse Katumbi et Etienne Tshisekedi.
En RDC, un accord, qui doit encore être signé en plénière, a été trouvé, dans la nuit de vendredi à samedi 15 octobre 2016, entre la majorité et l’opposition qui participe au dialogue national. L’accord prévoit la gestion de l’après-19 décembre, date de la fin du second et dernier mandat du Président Joseph Kabila. Il stipule en outre l’organisation d’élections pour avril 2018, relève RFI. Le dialogue national, auquel ne participe qu’une partie de l’opposition, a commencé le 1er septembre 2016.
Des premiers points d’accord avaient déjà été trouvés mercredi entre pouvoir et opposition modérée, notamment sur l’idée d’un gouvernement de transition dirigé par un Premier ministre de l’opposition. En clair l’opposition à la tête du gouvernement. La majorité à la tête de l’Etat. C’est en faisant main basse sur la Primature que l’opposition qui participe au dialogue espère pouvoir contrôler l’action du Président et s’assurer que les élections aient lieu. Réussir à ce qu’une Présidentielle soit organisée, c’est tout l’enjeu de cet accord politique. En contrepartie devrait figurer dans cet accord, le respect strict de la Constitution, donc pas de troisième mandat pour Joseph Kabila qui ne pourra pas se présenter à sa réélection.
Tard jeudi soir aucun accord définitif n’avait encore été trouvé sur ce point des élections. Le Président Joseph Kabila avait appelé dimanche ses partisans à signer dans les 48 heures. Il avait insisté pour qu’un accord ait lieu avant le sommet international de Luanda sur la RDC, prévu le 26 octobre. Tous les obstacles ont été levés cette nuit alors que le dialogue national entre majorité et opposition modérée se poursuit depuis le 1er septembre. Joseph Kabila reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau Président élu. Il devra gérer le pays avec un Premier ministre issu de l’opposition. Sauf que cette opposition est amputée de ténors comme Moïse Katumbi et Etienne Tshisekedi. Ce qui donne un sacré coup à la crédibilité de ces accords trouvés en RDC.
Toutefois, selon RFI, le dépôt des candidatures est prévu pour le 30 octobre 2017, concernant les élections. Et les différents scrutins devront avoir lieu six mois après, donc fin avril 2018. Le site souligne en outre que la gestion de la période de transition sera placée sous la surveillance d’une commission composée de l’opposition, la majorité et la société civile. Cette commission sera elle-même assistée ou appuyée par des organisations partenaires de la RDC, parmi lesquelles l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, la Cirgl, la SADC.