Le Président de transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a indiqué que son pays ne poursuivra pas le chef d’Etat démissionnaire Blaise Campaoré, réfugié en Côte d’Ivoire.
[Dans une interview au journal ivoirien Fraternité Matin, le Président burkinabè de transition, Michel Kafando, a déclaré que la poursuite judiciaire et l’extradition de Blaise Campaoré de Côte d’Ivoire, n’était pas dans ses priorités.
« La poursuite du Président Compaoré n’est pas notre préoccupation et notre priorité », a-t-il précisé dans cette entretien réalisé le 2 janvier dernier par le Directeur général de Fraternité Matin, Venance Konan, à Ouagadougou. « Au demeurant, le Président Compaoré jouit d’une amnistie qui avait été votée par les députés, concernant tous les anciens Présidents », a ajouté Michel Kafando.
Des relations particulières
Le Président de transition justifie ensuite les relations étroites et critiquées par l’opposition ivoirienne entre Blaise Campaoré et le Président ivoirien Alassane Ouattara : « Je trouve que c’est normal que la Côte d’Ivoire l’ait reçu, pour deux raisons. Les relations entre le Président Ouattara et le Président Compaoré sont particulières. Le Président Ouattara ne se prive d’ailleurs pas pour dire que le Président Compaoré a fait beaucoup pour lui. Deuxièmement, le Président Compaoré, de par son mariage, est Ivoirien ».
Michel Kafando s’est déclaré « satisfait » du chemin parcouru par son gouvernement de transition, notamment avec la formation du Conseil national de transition, l’installation à venir de la Commission nationale de réconciliation et la préparation des élections. « La main de Dieu était là. Nous avons vraiment échappé à une catastrophe, peut-être à une guerre civile », a-t-il déclaré, revenant sur les manifestations qui ont entraîné le départ de Blaise Campaoré, les 30 et 31 octobre derniers.
