Le désormais ex-ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Youssouf Bamba, a nié les accusations portées à son encontre sur sa prise de position contraire à celle de sa hiérarchie concernant le dossier du Sahara Occidental. Elle avait entraîné sa démission.
L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’Organisation des nations unies (ONU), Youssouf Bamba, a été démis de ses fonctions. L’agence de presse APA rapporte qu’il aurait effectué une « prise de position publique contraire » à celle de sa « hiérarchie » sur la question du Sahara Occidental. Interrogé par la BBC, il a nié ces accusations.
Absent de la réunion
Youssouf Bamba a indiqué n’avoir pas été présent à la quatrième Commission des Nations Unies, le 13 octobre 2014, sur la décolonisation et pendant laquelle le dossier du Sahara Occidental a été discuté. Certains militants de cette région revendiquent son indépendance tandis que le Maroc considère ce territoire comme appartenant au royaume.
« Il avait déclaré que le Sahara Occidental était l’unique territoire non encore autonome en Afrique », selon APA. Le diplomate ivoirien a expliqué s’être fait représenter à cette réunion par un délégué, sans avoir supervisé ses propos.
Depuis Félix Houphouët-Boigny, le premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante, le pays a toujours soutenu la position marocaine, considérant le Sahara Occidental comme partie intégrante du Maroc. Youssouf Bamba a déclaré regretter de « n’avoir jamais eu l’occasion de s’expliquer avec sa hiérarchie sur cette affaire », tout en respectant la décision de sa mise à pied. Cette décision d’Abidjan prouve selon certains observateurs, « combien le Président Alassane Ouattara est attaché à la préservation des bonnes relations entre la Côte d’Ivoire et le Maroc ».
Selon RFI, le désormais ex-ambassadeur a décidé de porter plainte contre Jeune Afrique qui aurait donné l’information ayant conduit à son limogeage.