Israël encouragerait les immigrés africains clandestins se trouvant sur son territoire à quitter le pays pour rejoindre l’Ouganda, dans le cadre d’un accord conclu avec celui-ci.
Le ministre israélien de l’Intérieur, Gideon Sa’ar, a annoncé mardi que 1 500 migrants devraient quitter Israël d’ici fin février. Un chiffre en nette augmentation, qui s’expliquerait par le fait qu’Israël aurait commencé à transférer des immigrés africains clandestins vers l’Ouganda.
Citant de hauts responsables gouvernementaux, l’agence Associated Press et le quotidien Haaretz ont en effet rapporté, ce mercredi, que les autorités israéliennes proposeraient une somme de 3 500 dollars aux immigrés sans papiers qui acceptent de quitter l’Etat avant fin février. Depuis un mois, une trentaine de migrants auraient ainsi rallié l’Ouganda.
En juin 2013 déjà, le représentant du gouvernement indiquait qu’un accord avait été conclu avec un pays tiers, prêt à accueillir les immigrés africains qui ne pouvaient pas rentrer chez eux, en raison des risques qu’ils encouraient dans leurs pays d’origine. Si « l’Etat hôte » n’avait pas été révélé, le nom de l’Ouganda était apparu, bien que ce dernier niait alors avoir signé un tel accord. Ce jeudi, ce transfert des immigrés clandestins a provoqué l’inquiétude au sein des associations de protection des immigrés, à l’exemple de Hotline For Migrants Workers qui souligne que « l’Ouganda n’est pas un pays sûr ».
Ces dernières semaines, des milliers d’immigrés clandestins avaient manifesté à Tel-Aviv pour réclamer le statut de réfugiés.