« 12 Years a Slave » de Steve McQueen est reparti ce dimanche à Los Angeles avec le Golden Globe du meilleur film dramatique. La plus belle récompense de cette cérémonie pour un film sur un pan de l’histoire du peuple noir au cœur d’une édition qui aura fait la part belle au monde afro en relayant son histoire et en se faisant l’écho du talent des comédiens qui s’imposent sur la scène internationale.
Le Golden Globe du meilleur film dramatique attribué à 12 Years a Slave de Steve McQueen, cinéaste britannique né de parents originaires de la Grenade, s’apparente à un symbole pour une cérémonie qui faisait un exceptionnel clin d’œil au monde afro à travers ses luttes et aux comédiens ou réalisateur qui y sont liés. Côté film, un long métrage donc, 12 Years a Slave nommé à plusieurs reprises mais qui repart avec une seule récompense. Le film retrace le calvaire de Solomon Northup, un Afro-américain né libre à New York qui sera enlevé et réduit en esclavage. Il est incarné par le comédien britannique Chiwetel Ejiofor dont les parents sont originaires du Nigeria. Côté série, Dancing on the edge, toujours avec Chiwetel Ejiofor, raconte les aventures d’un groupe de jazz composé de musiciens noirs qui doivent se battre contre le racisme dans le Londres des années 30. La mini-série concourait dans la catégorie du meilleur film ou mini-série.
Des histoires portées par des comédiens qui expriment leur talent à la fois dans des films qui renvoient à leurs origines ou qui démontrent tout simplement qu’ils sont de grands acteurs. Idris Elba en est la parfaite illustration. Le comédien britannique, né d’un père sierra-léonais et d’une mère ghanéenne, était nommé pour sa performance dans Mandela : Long Walk to Freedom (meilleur acteur dans un film dramatique) et dans la série policière britannique Luther (meilleur acteur dans un téléfilm ou une mini-série). C’est aussi le coup double réalisé par son compatriote Chiwetel Ejiofor, nommé pour son rôle dans le film 12 Years a Slave et dans la mini-série Dancing on the Edge.
Des stars et de l’histoire
Des talents européens qui se sont imposés outre-Atlantique où, dans la section séries, Kerry Washington était en lice pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans une série dramatique. A l’instar des Emmy, la concurrence fut rude pour Olivia Pope, son personnage dans Scandal. Le rôle est le premier tenu par une actrice afro-américaine sur une grande chaîne aux Etats-Unis à une heure de grande écoute depuis plus d’une décennie. Chez les acteurs, Don Cheadle a concouru, lui, dans la catégorie meilleur acteur dans une série comique pour House of Lies.
Cette cuvée 2014 des Golden Globes, marquée par une forte présence afro, a réussi à se rapprocher du continent africain avec Lupita Nyong’o et Barkhad Abdi.
La première, actrice et réalisatrice d’origine kenyane qui a vu le jour au Mexique, s’est fait remarquer dans 12 Years a Slave. Elle a déroché une nomination dans la section meilleure actrice dans un second rôle. Tout comme Barkhad Abdi chez les acteurs. Né en Somalie, il a grandi aux Etats-Unis. Le comédien était en lice pour sa prestation dans Captain Philips de Paul Greengrass.
Les Oscars, dont les nominations seront connues le 16 janvier prochain, pourraient être dans le même ton que cette 71e édition des Golden Globe Awards décernées par l’association de la presse étrangère à Hollywood.