Le procès en appel de Pascal Simbikangwa, condamné par la justice française à 25 ans de prison pour génocide, en mars 2014, s’ouvrira le 24 octobre 2016, devant la Cour d’assises de Bobigny.
Le procès de Pascal Simbikabwa, ex-officier de la garde présidentielle rwandaise, condamné en mars 2014 à 25 ans de prison pour génocide par la Cour d’assises de Paris, devrait s’ouvrir e 24 octobre 2016 devant la Cour d’assises de Bobigny. C’est le Collectif des parties civiles pour le Rwanda, qui a annoncé l’information. Pascal Simbikangwa avait en effet fait appel de sa condamnation.
« Nous apprenons que le procès en appel de Pascal Simbikangwa (…) se tiendra à la Cour d’assises de Bobigny du 24 octobre au 9 décembre 2016 », indique, dans un communiqué publié ce 10 décembre, Alain Gauthier, le président du Collectif. « Sept semaines pour un nouveau procès qu’on aurait préféré ne pas devoir subir », ajoute-t-il, appelant la communauté internationale à « aider les parties civiles en prenant à sa charge les frais de justice ».
Le procès de Pascal Simbikangwa a été le premier du genre en France contre un présumé génocidaire. Il aura fallu en tout six semaines de procès, une quarantaine de témoins interrogés, des dizaines d’experts, pour finalement le condamner. Le parquet, de son côté, réclamait la réclusion criminelle à perpétuité pour ce Rwandais de 54 ans, paraplégique.
Pour la Cour, Pascal Simbikangwa était le cerveau des exécutions sommaires, estimant qu’il a fait partie d’un réseau extrémiste, au sein duquel il a participé à l’élaboration et au développement d’un plan concerté, avec les dignitaires du régime, visant à l’éradication de la communauté ethnique tutsi. Selon les jurés et la Cour, cet ex-capitaine de la garde présidentielle, avant le génocide, a distribué des armes aux miliciens, donné des ordres sur les barrières de Kigali, capitale du Rwanda, pour éliminer les tutsi.