En réponse aux messages de vœux du nouvel An du Premier ministre et des présidents du sénat, de l’Assemblée nationale, du Conseil
économique et social et de la Cour constitutionnelle, le Président
gabonais, Ali Bongo Ondimba est revenu longuement sur l’actualité
politique du pays et a lancé un appel à l’unité du Gabon.
A Libreville,
« Notre pays a besoin d’unité », a lancé le chef de l’Etat gabonais, invitant ses compatriotes, notamment ses adversaires politiques à l’amour de la patrie, à la tolérance et au respect des lois de la République, véritables fondements de la démocratie selon lui. « L’amour de la patrie et de ses lois est l’âme de la démocratie »,
a-t-il rappelé, citant Robespierre.
« La démocratie est par nature débat, confrontation d’idées et d’intérêts. Cependant, dans les situations de contradiction idéologique ou politique, l’esprit de tolérance et la volonté de dialogue doivent l’emporter sur le refus et le repli sur soi. De même, l’intérêt général doit toujours l’emporter sur l’individualisme, la solidarité sur les corporatismes, le sens de la nation sur l’esprit partisan, la justice sociale sur l’abus des profits », a poursuivi Ali Bongo Ondimba. Il a rappelé ainsi qu’il est ouvert au dialogue avec ses opposants, dans l’intérêt supérieur de la nation. Il a fustigé l’attitude de certains leaders politiques qui prônent la violence et le pourrissement, tout en rejetant catégoriquement, également, tout projet de participation au processus électoral.
Il reste à espérer que les opposants à son pouvoir, notamment ceux du
Front Uni, entre autres Jean Ping, Zacharie Myboto, Jean Eyeghé Ndong
et Paulette Missambo, accepteront sa main tendue, afin de lancer le
dialogue politique prôné ces dernier temps par l’ONU et une partie de
la société civile gabonaise, en vue de décrisper le climat socio-politique au Gabon.