La 24e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO) qui se tient du 28 février au 7 mars 2015 a vu son top départ, ce samedi, au Palais des Sports de Ouaga 2000. Le clap de lancement de cette biennale du cinéma africain a été donné par le Premier ministre Yacouba Isaac Zida. Une cérémonie sobre certes, mais riche en couleurs et en spectacle.
A Ouagadougou,
Malgré les doutes qui ont plané quant à la tenue de la 24e édition du FESPACO, il se tient du 28 février au 7 mars 2015, avec l’Egypte comme pays invité d’honneur. La cérémonie a débuté à 16 heures comme prévu. Le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, représentant le Président du Faso, a présidé le lancement de la cérémonie au Palais des Sports de Ouaga 2000. Le ministre de la Culture et du Tourisme, Jean Claude Dioma à sa droite, le 3e Vice-président du CNT à sa gauche, la cérémonie pouvait maintenant commencer.
Le cinéma africain au numérique
Le FESPACO 2015 se tient dans une ère où le numérique est devenu incontournable. Le thème « Cinéma africain : production et diffusion à l’ère du numérique » est évocateur, relève le Délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma, « dans le contexte actuel où les évolutions technologiques bouleversent les repères, où la mondialisation menace les cultures, fragilise nos valeurs communes ».
Sur le choix de la République arabe d’Egypte comme pays invité d’honneur, le ministre expliquera que « nos deux pays mettent en œuvre, et ce, depuis plusieurs décennies, des politiques culturelles qui accordent une place de choix au développement du cinéma et de l’audiovisuel, ainsi qu’au renforcement de la coopération culturelle inter-africaine ».
L’Etalon d’or passe de 10 à 20 millions FCFA
Le FESPACO 2015, c’est près de 700 films proposés pour 133 retenus dont 19 en compétition pour l’Etalon d’or. 133 films à projeter dans les sept salles conséquemment aménagées. Et selon Ardiouma Soma, les innovations de cette année sont entre autres l’ouverture de la compétition aux films de la diaspora, le réajustement des montants alloués à certains prix, puisque la plupart des prix passent du simple au double, et l’Etalon d’or de 10 à 20 millions FCFA. Un acte qui est très fortement salué par les festivaliers.
Artistes au rendez-vous
Avec Alif Naba du Burkina, Ismaël Lô du Sénégal et la chorégraphie riche en couleurs d’Irène Tassembédo, ceux qui ont fait le déplacement au Palais des Sports en ont déjà eu un avant-goût de ce festival qui donne des allures de carnaval à la ville de Ouagadougou. Et une lueur d’espoir d’un avenir meilleur à tout le peuple burkinabé qui est en pleine période de transition politique.