Au moins 300 migrants s’en ont pris aux forces de sécurité chargées de surveiller la frontière de l’enclave espagnole Melilla, séparant l’Espagne et le Maroc. Leur assaut brutal a permis à une centaine d’entre eux de passer la frontière leur permettant d’aller en Espagne.
C’est une véritable insurrection. Près de 300 migrants subsahariens ont lancé mercredi un assaut contre les forces de sécurité marocaines chargées de surveiller la frontière grillagée qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla, à la pointe nord de l’Afrique. Près d’une centaine d’entre eux a réussi à passer la frontière, rapporte Le Monde.
L’offensive qui a visiblement surpris les autorités marocaines a eu « lieu vers 4 heures du matin », selon une porte-parole de la préfecture de Melilla. « L’assaut a été violent. Les immigrants subsahariens ont jeté des pierres sur les forces de sécurité marocaines et, finalement, sur 300, une centaine ont réussi à entrer sur le territoire espagnol », a-t-elle précisé. Les autres ont été conduits dans un centre d’accueil provisoire qui abrite environ 750 migrants. D’après les autorités, il n’y a eu aucun blessé.
Les attaques de migrants subsahariens contre la frontière de Melilla sont fréquents. Ces derniers rêvent tous de la traverser pour se rendre en Europe afin d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs proches restés dans leur pays d’origine.
Le préfet de Melilla, Abdelmalik El Barkani, a exprimé en mai dernier la difficulté des autorités espagnoles de répondre à la forte augmentation du flux migratoire en provenance d’Afrique depuis les révolutions qui ont frappé l’Afrique du nord.