Pour la première fois, une analyse met en évidence un lien entre la charge acide des aliments que nous consommons et une augmentation significative du risque de diabète. Certains aliments, une fois absorbés par l’organisme ont un effet acidifiant, alors que d’autres ont un effet dit, basifiant ou alcalinisant.
Pour la première fois, une étude établit le lien entre la consommation importante de viande et de produits laitiers et l’augmentation significative du risque de diabète de type 2.
« On avait une hypothèse de départ qui liait un régime alimentaire acidifiant à un risque potentiel d’insulino-résistance et de syndrome métabolique, deux facteurs de risque majeurs d’apparition d’une diabète de type 2 », explique le Dr Guy Fagherazzi, à l’origine de l’étude publiée dans la revue Diabetologia et repris par Le Nouvel Observateur.
Des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont étudié l’alimentation de 66 000 femmes affiliées à la Mutuelle Générale de l’Education nationale (MGEN), pendant 14 années durant lesquelles 1 372 d’entre elles ont développé un diabète de type 2. Ces chercheurs ont notamment prouvé que les 25% de femmes qui avaient l’alimentation la plus importante en viande, fromage et en produits laitiers avaient un risque augmenté de 56% de développer un diabète par rapport aux 25% de femmes qui avaient un régime alimentaire le plus alcalinisant.
Selon des conclusions du Dr Guy Fagherazzi, les viandes, surtout de porc et de bœuf, lorsqu’elles sont préparées de manière industrielle, ainsi que le fromage et les produits laitiers, font partie des aliments les plus acidifiants et leur consommation augmente le risque de développer le diabète. Tandis que les fruits et légumes sont au contraire alcalinisants.