La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, était à Bangui pour rencontrer les autorités de transition et discuter sur une collaboration de l’institution qu’elle représente avec une Cour pénale spéciale à l’étude pour faciliter le jugement des crimes commis en Centrafrique, depuis 2012.
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, était en visite de travail, ce mercredi, à Bangui, où elle a rencontré les autorités de transition. Elle est venue suivre l’évolution de l’enquête lancée par son institution sur les crimes éventuellement commis depuis 2012 dans le pays par les anti-balaka et les ex-séléka.
Arrivée mercredi et partie ce jeudi pour Kampala, en Ouganda, la procureure a évoqué, au cours de sa rencontre avec les autorités de transition, des travaux en cours pour la mise en place d’une cour pénale spéciale, pour faciliter et accélérer le jugement des auteurs des crimes commis en Centrafrique, depuis 2012.
Deux enquêtes parallèles
Depuis septembre 2014, la CPI a lancé deux enquêtes parallèles par deux équipes d’investigations différentes : une sur chaque camp. Ces travaux pourraient être utilisés par l’institution judiciaire internationale qui jugerait les commanditaires ainsi que par la cour pénale spéciale qui s’occuperait des responsables de seconde zone, peut-on lire sur RFI.
L’instauration d’une cour pénale spéciale a été proposée par les ministres centrafricains qui ont émis un projet de loi qui doit maintenant être examiné, début mars, par le Conseil national de transition, l’organe législatif centrafricain. La mise en place d’une institution de ce type a été soutenue par la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) et une vingtaine d’ONG.