Un livret sur l’immigration en Belgique a été distribué dans de nombreuses classes secondaires d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Le livret publié par deux universitaires prône l’enseignement de l’immigration dans les écoles secondaires.
Marco Martiniello et Andrea Rea sont deux universitaires belges qui viennent de publier un livret intitulé Une brève histoire de l’immigration en Belgique. En distribuant plus de huit milles fascicules dans les classes de secondaires, les deux universitaires entendent sensibiliser l’opinion nationale belge sur la question de l’immigration.
« Les personnes qui ont occupé une position subalterne dans l’économie, qui ont souffert, qui ont été victime de racisme pensent souvent qu’il faut protéger leurs progénitures en leur cachant cette partie de l’Histoire, explique Maroc Martinello. Au contraire, nous pensons qu’il faut faire ressortir cette réalité. Je crois que cela permet à tout le monde de se renforcer : la société, les personnes qui ont vécu cela et les descendants de ces personnes ».
Une immigration âgée d’un siècle
Ce livret résume plus d’un siècle d’immigration, de tensions et de questions qui y sont liées. Aujourd’hui, la question de l’immigration devient cruciale dans plusieurs pays européens. Pas uniquement en Belgique. Mais en France aussi. Les stigmatisations prennent de l’ampleur. Les maladresses commises par certains politiciens suscitent davantage de polémiques.
La brochure a été testée mercredi devant une trentaine d’élèves d’Anderlecht, dans la capitale Bruxelloise. Ces derniers sont entre autres marocains, turcs, brésiliens, pakistanais etc. Huit mille fascicules ont été distribués dans des classes secondaires.
Cette initiative a été déjà connue en France, terre d’immigrés. Le pays compte plus de 7,2 millions d’immigrés venant d’horizons différents. Majoritairement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
Aujourd’hui, la réalité sur l’immigration est très mal connue par la plupart des jeunes collégiens et lycéens en France et en Belgique. Elle n’est presque pas enseignée dans les écoles et les établissements universitaires.