Le contraste est effrayant. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), 842 millions de personnes souffrent aujourd’hui de la faim dans le monde, tandis que, un tiers de la production alimentaire mondiale est « perdue ou gaspillée ». Soit 1,3 milliard de tonnes de nourriture jetées par an.
C’est la journée mondiale de l’alimentation ce mercredi 16 octobre, et les chiffres communiqués par l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) sont alarmants. Des millions de personnes dans le monde (soit plus de 842 millions) souffrent encore de malnutrition, pendant que 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées chaque année. Une comparaison très regrettable, car cela concerne un tiers de la production mondiale, « perdue ou gaspillée » par négligence ou faute de moyens de stockage, selon les déclarations de la FAO.
Malnutrition chronique
Malgré les efforts conjugués des Etats et des organisations de l’ONU, la menace de la famine reste considérable. En effet, en 2009, plus d’un milliard de personnes étaient mal nourries. Aujourd’hui, ils sont donc 842 millions de personnes. Bien qu’il soit en baisse, ce chiffre est très regrettable, comparé à la quantité de la nourriture produite et jetée tous les ans. Soit un tiers de la production mondiale.
Le continent africain reste l’une des cibles de la malnutrition dans le monde. A l’exemple de la République démocratique du Congo qui est l’un des pays où le taux de malnutrition reste plus fort. Les camps des déplacés qui affluent dans le pays reste une des raisons de cette malnutrition chronique. 40% des Congolais, surtout des régions de l’Est sont très exposés à ce fléau. A noter que dans ce pays il y a 2,5 millions de déplacés. « Lorsque ces population sont déplacées, elles n’ont plus accès à leur champ, ou à leurs moyens d’existence, leurs moyens de subsistance. Et du coup, ils font face à plusieurs problèmes de santé et de nourriture », explique Djaoun Pardon, porte-parole du Programme alimentaire mondial à Goma (RDC).
Les enfants plus concernés
Selon la FAO, la malnutrition concerne 26% des enfants qui présentent un retard de croissance et 1,4 milliard d’êtres humains en excès pondéral, dont 500 millions d’obèses. Pour le Programme alimentaire mondial (PAM) qui alimente d’urgence 80 pays : « Si la communauté internationale investissait 1,2 milliard de dollars par an sur cinq ans pour réduire les carences en micronutriments, la baisse de la mortalité infantile et l’impact positif sur les futurs revenus pourraient atteindre 15,3 milliards de dollars ».
Dans nombreux de pays, cette journée doit servir à la sensibilisation et à la responsabilisation de la population face au défi alimentaire. Moins jeter pour mieux nourrir les nécessiteux.